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samedi 4 mai 2024

Environnement : des acteurs de PlanetGold veulent minimiser la quantité de mercure dans les mines d’or

Dans le cadre de réduire la qualité de mercure dans les mines en Guinée, les responsables du comité de pilotage de PlanetGold ont tenu ce jeudi, 25 avril à Conakry, la toute première réunion de cette année 2024, dans un réceptif hôtelier de la place.

Cette rencontre a pour but de rappeler les activités réalisées de l’année précédente, mais aussi de projeter des perspectives. C’est le chef de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement Durable qui a présidé cette rencontre.

Destruction environnementale : le gouvernement Guinéen lance le projet Planetgold

Dans son allocution, le coordinateur national du projet PlanetGold Guinée, Ibrahima Sory Sylla, est revenu sur l’objectif de cette rencontre : « Vous savez le comité de pilotage a le rôle de coordination, suivi et évaluation mais aussi de proposition des solutions idoines pour la mise en œuvre des activités. Donc on va essayer de faire ensemble le bilan des activités de 2023. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est en avril 2023 qu’on a lancé le projet, ça nous fait juste une année et on va ensemble essayer d’évaluer ce qui a été fait sur le terrain et s’il y a eu des manquements on va faire des recommandations fortes. L’objectif ici, la Guinée s’est engagée à réduire la quantité de mercure dans l’activité d’orpaillage en Guinée.

De façon globale, si nous prenons la composante formalisation on a fait deux missions de cadrage sur le terrain. Au niveau de l’accès à la technologie propre, il y a eu l’inventaire de la quantité de mercure qui circule dans la zone de Gaoual. D’après nos constats sur le terrain, il y a le danger puisque le mercure continue toujours à circuler, la biodiversitaire ici que ça soit animal ou végétal est menacé, les ressources en eau sont menacées par la mauvaise pratique sur le terrain.  On a aussi constaté l’arrêt des activités surtout au niveau de l’orpaillage semi-mécanisé. Mais entretemps il y a des clandestins qui continuent et aussi des orpailleurs qui utilisent les petits outils rudimentaires qui continuent leurs activités qui n’obéit pas aux bonnes pratiques. C’est-à-dire qui ne tiennent pas compte de l’environnement social, la sécurité et la santé aussi. Comme vous le savez ce projet a quatre composantes. Il y a la question de formalisation qui parlera de tout ce qui est réglementation pour que nous rentrons ici dans les bonnes pratiques. Nous avons la composante 2 qui est l’accès aux technologies propres. On va les proposer des technologies qui leur permettra ici de faire leurs activités sans l’utilisation du mercure ou réduire la quantité de mercure sur le terrain. Et en plus, nous avons organisé des groupements, des orpailleurs il y aura l’accès au financement. L’accès au financement leur permettra d’évoluer dans la bonne pratique. », a-t-il expliqué.

Bangaly Dioumessy, secrétaire exécutif du conseil national de gestion des produits chimiques et point focal de la convention de Minamata sur le mercure, a rappelé l’importance de ce projet.

« Quand le régime a changé, le CNRD ayant remarqué que le constat était alarmant a purement et simplement suspendu les activités. Donc ce projet devient un outil de relance mais pour relancer nous avons besoin de préparer des textes réglementaires, nous avons besoin de faire soutenir nos missions par des recommandations fortes et puis ces documents vont être soumis à un atelier régional prévu à Kankan pour écouter les parties prenantes. Et finalement cet outil servira d’aide à la décision non seulement pour les ministres sectoriels et même pour le Président de la République. », a fait savoir dans une interview accordée aux journalistes présents.

Ibrahima Traore, représentant du ministre des mines a mis également l’occasion à profit pour souligner l’importance de cette étude

Je crois que la problématique est fondamentale à poser comme préoccupation.  A date depuis 3 ans il y a eu beaucoup de tentatives d’études. Nous sommes maintenant avec planetGOLD plus dans ce cadre. Nous évaluons le raso  pour l’obtention d’un gramme d’or combien de quantités de mercure on utilise on est arrivé à la conclusion le raso de 32 tonnes contre 42 tonnes de mercure ça c’est alarmant pour la santé publique.  Alors pour renverser la tendance, il est question de faire les revues de plusieurs au niveau du sous-secteur de notre activité qui compte qui concerne l’EMAP notamment l’inversion de notre mode du traitement de minerai c’est fondamental, je crois pour cadrer l’activité.  Ce travail est en train d’être abattu avec planetGOLD. Nous attendons les résultats ça va être partagé avec les chefs hiérarchique notamment Monsieur le ministre des Mines et de la géologie.  La suite, nous allons partager le travail puisque c’est collégial il y a beaucoup de départements sectoriels qui prennent part à l’exercice notamment l’Environnement, l’administration du territoire national voir à travers les élus locaux et nos populations à la basse.  Ils sont affectés par l’exercice ensemble nous allons essayer de vulgariser les textes qui vont sortir de ça au niveau du carreau mine pour imprégner les premières personnes bénéficiaires qui sont nos populations à la basse »,  a-t-il conclu.

Aboubacar Camara

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