La Guinée château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, mais sa population en manque d’eau potable. Le problème de la desserte en eau se pose avec acuité, surtout dans certains quartiers de Fria. À Sabendè2, secteur 2 dans la commune urbaine, l’eau ne coule plus dans les robinets depuis plus de cinq (5) ans. Ce qui rend la vie très difficile. La famille de Thierno Aliou Barry, un habitant de la localité.
«On souffre énormément ici. On a des enfants, des habits sales on doit aussi se laver, mais nous n’avons pas d’eau dans notre quartier. Ça fait cinq (5) ans qu’on n’a pas d’eau. On a des malades à la maison qui souffrent d’hypertension. Il faut utiliser beaucoup d’eau. Mais s’il n’y a pas d’eau, la maison va sentir », déplore ce père de famille, interrogé ce vendredi, 10 juillet 2020 par notre correspondant à Fria.
Face au manque de cette denrée primordiale pour la vie d’un être humain, des camions citernes à eau y font le tour des localités pour distribuer l’eau potable. Une chose qui permet à beaucoup de personnes d’obtenir quelques seaux d’eau, même si un bidon de 20 litres coûte 1500 gnf.
Selon Thierno Aliou, pendant les jours où la citerne ne passe pas, des hommes qui ont des véhicules prêtent main forte à leurs femmes :
« Il y a certaines femmes dont les maris ont des voitures. Ils partent à l’usine ou à Tigué parce que là-bas, il y a de l’eau. Malgré les énormes potentialités hydrauliques de notre pays, de nombreux Guinéens souffrent du manque d’eau. Les autorités n’arrivent toujours pas à satisfaire les citoyens. Nous demandons aux autorités de nous aider à avoir de l’eau potable. Nous nous demandons ce que nous nous avons fait à l’Etat guinéen », s’interroge une dame à katourou 2.
« Quand la citerne vient, on court avec nos enfants pour nous mettre en ligne… », explique kadiatou conté une femme du quartier aviation 2.
Sylla Abdoulaye de l’aviation 1 lance, lui, aussi un appel à l’endroit du pouvoir de Conakry : « qu’on nous aide à avoir l’eau dans les robinets. Vraiment, c’est ce qui nous arrange », dit-il.
En tout cas, si rien n’est fait dans les semaines à venir, la situation risque de s’empirer au fil du temps et ce sont des pauvres citoyens qui paieront les frais.
Lancinet Doumbouya, Fria pour lolaplus.org
