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dimanche 28 avril 2024

Guinée/Lutte contre le VIH-SIDA : plus de 80.000 personnes sont sous traitement

 Le secrétariat exécutif du comité national de lutte contre le sida a fait un point ce mercredi 22 novembre, sur la vulgarisation du rapport mondial 2022 de l’ONUSIDA, et sur la prévalence de la maladie en République de Guinée. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée à la maison commune des journalistes. 

Dans sa communication, Dr Abass Diakité, secrétaire exécutif du comité est revenu sur la prévalence de la maladie. D’après lui, cette prévalence a connu une baisse drastique.

« Le premier élément que vous devez savoir, c’est la prévalence du VIH/SIDA en Guinée. Cette prévalence à date est de 1,5 %. Cela veut dire que la prévalence a connu une baisse en Guinée. Parce que dans un passé récent, cette prévalence était à 1,7% . C’est important parce que c’est un indicateur phare en matière de lutte contre le Sida en Guinée. Le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA en Guinée est de 126 milles. Et, 1,6 % chez les femmes et 1,3% chez les hommes en Guiné. La région de Conakry est la région la plus affectée à cause de son caractère cosmopolite>>, a-t-il précisé et d’ajouter 

<<Conakry est suivi par la région de Boké à cause de la prolifération des sociétés minières dans la zone, après kankan , N’zérékoré et autres. Une personne qui est sous traitement de l’ARV, si elle suit correctement son traitement durant 6 mois ou 1 an, si vous constatez, vous allez trouver que la charge virale SIDA est indétectable. Et, si la charge virale est indétectable, cela a beaucoup d’avantages. Si c’est une femme par exemple, cela veut dire que cette femme a l’attitude de se marier, fonder un foyer, faire des enfants sans contaminer son conjoint. En plus, ses enfants aussi ne seront pas contaminés du SIDA. 236 sites de prise en charge des malades du VIH/SIDA en Guinée, 127 milles malades dont 86000 sont sous traitement en Guinée. Donc, 95 % sont prises en charge déjà, il y a 27 milles femmes malades en Guinée »

Dr job SAGBOHAN est le directeur pays ONUSIDA Guinée. De son côté il a fait savoir que dans son que ce rapport se résume en quatre grandes parties. 

« Il y a quatre causes à retenir sur ce rapport. Le premier point à retenir, c’est qu’il y a d’énormes progrès qui ont été faits mais, le Sida n’est pas vaincu. La révolution des ARV qui permet de maintenir en vie, même si ça ne guérit pas le sida, de ceux qui sont sous traitement. Il y a aussi la technologie qui a beaucoup avancé. Aujourd’hui, on n’est pas de plus de 20 comprimés à un seul comprimé pour les patients. Les nouvelles infections ont diminué de 49% depuis le pic de 1995 à aujourd’hui. La mortalité aussi a diminué considérablement de 51% depuis 2010. Ces progrès ont été faits. Aujourd’hui, nous avons plus de 39 millions 200.000 personnes qui sont sous ARV dans le monde. Mais, le sida n’est pas fini… ce qui reste à faire est encore plus que ce qu’on a déjà fait. Le sida fait 630.000 décès dans le monde ce qui veut dire un décès par minute ;

Le deuxième point à retenir, c’est qu’il est possible aujourd’hui de mettre fin au VIH-SIDA. Le rapport nous a indiqué que 5 pays Africains n’ont pas mis fin mais ils ont atteint les objectifs des trois 95. Ces pays sont : le Botswana, Swaziland, la République fédérée de Tanzanie, le Zimbabwe et le Rwanda. Ces autres pays dans le monde dont 8 en Afrique sont sur la voie et vont atteindre ces trois 95 sous peu ;

Le troisième point qu’il faut retenir, c’est que ce rapport indique la voix à tous les pays pour mettre fin à l’épidémie du VIH-SIDA comme problème de santé publique d’ici 2030.

La première des choses à faire, c’est un leadership fort à tous les niveaux du sommet de l’Etat jusqu’à la population à la base passant par les partenaires, les autorités politico-administratives que sanitaires, les communautaires, les religieux etc…;

Le quatrième point, c’est qu’il faut renforcer les communautés. Il faut maintenir ce rôle légendaire que les communautés ont joué pour qu’on n’ait tous les progrès. Au début, on disait que le sida est au sud et les médicaments sont au nord, c’est les communautaires qui nous ont permis de ramener ces médicaments », a-t-il rétorqué.

Selon le rapport, la riposte mondiale au sida est menacée. Au cours des deux dernières années et demie, la concomitance entre la pandémie de sida et le Covid-19 ainsi que les crises économiques et humanitaires ont accru la menace sur la riposte mondiale au VIH-SIDA>>, a indiqué 

A.M CAMARA 

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